Le vocabulaire de la toiture est parfois technique pour le profane. Et pourtant, il est toujours intéressant de connaître et de comprendre le vocabulaire des couvreurs. Si vous cherchez à disposer d’un lexique de la toiture, cette page vous présente les principales parties d’une toiture, et vous informe en détail sur le lexique de la toiture, schémas à l’appui.
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Pourquoi connaître le vocabulaire de la toiture ?
Au moment de faire poser ou de rénover une toiture, il est toujours intéressant de connaître et de comprendre le vocabulaire d’un couvreur et le lexique de la toiture.
Bien comprendre le vocabulaire des couvreurs vous permet en effet de :
- Mieux comprendre un devis de toiture ou le tarif d’un couvreur.
- Présenter plus simplement vos problématiques à un couvreur en cas d’infiltration par la toiture ou de désordres sur une couverture de toit.
- Avoir une vision plus claire de la composition d’une toiture et des travaux d’étanchéité.
Tâchons justement de voir plus en détail le vocabulaire des couvreurs, pour mieux comprendre les différents éléments d’une toiture.
Lexique de la toiture : les principales parties d’une toiture
Une partie du lexique du couvreur vise à désigner des éléments et points singuliers d’une toiture. Faisons justement le tour des principales parties qui composent un toit.
Schéma de vocabulaire de la toiture
Comme une image vaut mieux que mille mots, le schéma ci-dessous vous illustre le vocabulaire de la toiture, et vous présente les principales parties d’une toiture.
Dans la suite de cette page, nous vous expliquons plus en détail quels sont les différents éléments présentés sur ce schéma.
Lexique de la toiture : définitions
S’il est toujours utile d’avoir un schéma de toiture pour mieux comprendre le vocabulaire de la couverture, il est tout aussi intéressant de connaître les définitions des principaux termes utilisés par les couvreurs.
Voici les principales parties d’une toiture, telles qu’illustrées dans le schéma ci-dessus :
- Abergement de cheminée : désigne tout simplement l’étanchéité autour de la souche de cheminée. L’abergement est généralement réalisé en zinc, et évite les infiltrations d’eau au niveau du conduit de cheminée.
- Arêtier de toiture : l’arêtier désigne une ligne sur laquelle se rencontrent deux pans de toiture lorsqu’ils forment un angle saillant. En prolongement du faîtage, l’arêtier est conçu pour rediriger l’eau vers les pans de toiture.
- Croupe : la croupe de toiture désigne un pan de toiture triangulaire, qui réunit les deux pans principaux de la toiture. On parle d’ailleurs de « toit en croupe » quand une partie de la toiture est triangulaire.
- Descente d’eaux pluviales : la descente d’eaux pluviales est la canalisation verticale, qui permet de récupérer et d’évacuer les eaux de pluie. On la confond souvent avec la gouttière, qui est la partie horizontale. N’hésitez pas à consulter notre dossier sur la couverture zinguerie si le vocabulaire du zingueur vous intéresse.
- Faîtage : le faîtage de toiture est la ligne de rencontre haute entre deux pans de toiture. Tout comme l’arêtier, son rôle est de rediriger les eaux pluviales vers les pans de toiture, ce qui nécessite une étanchéité parfaite.
- Fenêtre de toit : la fenêtre de toit (souvent appelé Velux, en référence à la célèbre marque) est une menuiserie directement intégrée dans la couverture, contrairement à la lucarne, qui est en saillie.
- Gouttière : la gouttière est une canalisation horizontale, située en bas de pente des pans de toiture. Son rôle est de réceptionner les eaux pluviales afin de les rediriger vers les descentes d’eaux pluviales.
- Lucarne de toit : la lucarne est une fenêtre posée en saillie par rapport à la toiture. Alors qu’une fenêtre de toit s’intègre directement dans la pente de couverture, la lucarne est soutenue par des maçonneries et s’oppose à la pente de toiture.
- Noue : la noue est la ligne située entre deux versants de toiture lorsqu’ils forment un angle entrant. Contrairement à l’arêtier, qui évacue les eaux pluviales vers les pans de toiture, la noue va récupérer les eaux pluviales pour les rediriger vers la gouttière. Elle est donc très souvent réalisée en zinc, car elle exige une étanchéité à toute épreuve.
- Pan de toiture : un pan de toiture, aussi appelé versant de toiture, est tout simplement un plan de la toiture. Le pan de toiture peut être rectangulaire, triangulaire (on parle alors de croupe), carré ou encore trapézoïdal. Selon l’architecture du bâtiment, une toiture peut avoir un seul pan, deux pans, trois pans… et parfois 4 et plus. Chaque pan représente une surface inclinée, dont la pente est conçue pour permettre l’évacuation des eaux de pluie jusqu’à la gouttière.
- Pignon : le pignon désigne la partie supérieure du mur qui soutient les pans de la toiture, qui est généralement de forme triangulaire. On parle également de mur pignon pour désigner l’ensemble de ce mur.
- Poinçon : le poinçon est le point de rencontre entre le faîtage et le ou les arêtiers de toiture. Il est parfois orné d’un décor en zinc ou d’une tuile d’ornement. On parle également d’épi de faîtage pour désigner cette décoration.
- Rive de toiture : la rive d’une toiture est l’extrémité du toit, du côté du pignon. La rive doit être spécialement traitée pour rediriger les eaux pluviales vers le pan de toiture ou vers la gouttière.
- Solin : le solin est une petite bande d’étanchéité qui permet de relier deux éléments de construction de nature différente (on le retrouve par exemple entre un mur et un pan de toiture, ou encore au niveau d’une fenêtre de toit). Il prend toujours la forme d’une bande de matériau étanche, et peut par exemple être réalisé en caoutchouc, en métal, voire en PVC.
- Souche de cheminée : la souche de cheminée est la partie extérieure du conduit de cheminée, visible sur le toit. Elle fait partie intégrante de la toiture et doit être traitée spécifiquement pour assurer une étanchéité optimale.
On notera qu’on parlera très souvent de « point singulier d’une toiture » pour désigner les différents éléments présents dans ce lexique. En effet, tous les éléments spécifiques du toit, comme la noue, le faîtage, l’arêtier ou l’abergement, exigent une mise en place bien spécifique et une étanchéité à toute épreuve.
Voilà pourquoi le métier d’artisan couvreur est particulièrement technique, et exige un véritable savoir-faire.
Bon à savoir : nous avons ici fait le tour des principaux éléments de toiture, mais il est bon de noter que certaines toitures spécifiques peuvent avoir des éléments supplémentaires, comme c’est le cas pour le toit à la Mansart, par exemple, qui présentera également un brisis et un terrasson (deux pans de toiture inclinés différemment, sur le même toit).
Vocabulaire de la toiture : comment est composée la toiture ?
En dehors des éléments extérieurs de la toiture, le lexique du couvreur peut également évoquer les éléments qui composent votre couverture de toit. Pour compléter le vocabulaire de la toiture, il est donc intéressant de nous attarder sur ce qui se cache sous la couverture !
Schéma de la structure d’un toit
Vous n’êtes pas sans savoir que la toiture est composée d’une part de la charpente, à savoir l’élément de gros oeuvre qui soutient les tuiles ou l’ardoise, ainsi que de la couverture de toit, à savoir l’élément qui assure l’étanchéité du toit.
Mais dans les faits, une toiture comporte souvent d’autres éléments, comme le montre ce schéma de la structure du toit :
Bon à savoir : la structure d’une toiture peut varier en fonction de la couverture choisie, du type de charpente ou encore du type d’isolation. Par exemple, une isolation de la toiture par sarking va poser l’isolant entre et par-dessus les chevrons de charpente. Ce schéma n’est donc pas universel, et vise simplement à illustrer la composition générale d’une toiture.
Vocabulaire de la toiture et de la charpente
Tâchons de détailler les principaux éléments qui se trouvent sous la couverture de toit. Si le vocabulaire de la charpente vous intéresse, pensez à consulter cette fiche sur la charpente, qui vous donnera une vision nettement plus complète de la structure d’une charpente.
Continuons de détailler le vocabulaire de la toiture et de la charpente en donnant plus de précisions sur les éléments présents sur le schéma ci-dessus.
- Arbalétrier : l’arbalétrier est une pièce de charpente conçue pour supporter les pannes. Ce sont les arbalétriers qui forment les deux côtés en pointe du triangle de la charpente. Leur rôle de support est forcément essentiel pour la stabilité de la structure.
- Charpente : la charpente est un assemblage d’éléments qui permet de supporter la couverture du toit. Elle est très souvent composée de bois, mais on retrouve également des charpentes métalliques. Cet élément structurel doit être protégé de l’humidité, et est essentiel dans la solidité d’une toiture. Sur un bien immobilier correctement entretenu, la rénovation d’une toiture ne nécessite pas forcément de rénover la charpente. La rénovation de la charpente est cependant absolument nécessaire en cas de charpente abîmée par les infiltrations d’eau ou par les insectes xylophages (termites, etc.).
- Chevron : le chevron est un élément de charpente qui est fixé de manière perpendiculaire aux pannes. Posés à intervalles réguliers, les chevrons de charpente servent de support aux voliges ou au lattis, qui sont eux-mêmes les supports de la couverture.
- Contrefiche : la contrefiche est un élément de charpente qui sert de lien entre les arbalétriers et le poinçon. Il a un rôle important pour répartir les forces et assurer la solidité de la charpente.
- Couverture : la couverture d’un toit est tout simplement l’élément de toiture qui assure son étanchéité. Il existe différents types de couvertures de toit, et la structure de la toiture peut varier en fonction de la nature de la couverture (ardoise, tuiles, zinc, chaume, etc.).
- Écran de sous-toiture : l’écran de sous-toiture est un élément étanche, généralement situé au-dessus de l’isolant. Le rôle de l’écran de sous-toiture est d’améliorer l’isolation et l’étanchéité du toit, notamment en évitant les infiltrations d’eau en cas de tuile cassée ou manquante. Il limite ainsi les risques de fuite et améliore également l’étanchéité à l’air du bâtiment. Sa pose peut être obligatoire sur certains types de toitures.
- Entrait : l’entrait est l’élément situé à la base de la ferme, et qui permet de soutenir les arbalétriers et d’éviter leur écartement. Avec les arbalétriers, il forme la base du triangle de la charpente (la ferme). Son rôle est bien évidemment essentiel à la solidité de cette dernière.
- Ferme : la ferme de charpente est un assemblage qui va permettre de supporter les pannes. La ferme est composée des arbalétriers, du poinçon, des contrefiches et de l’entrait. Elle forme donc un triangle, renforcé par la contrefiche et le poinçon.
- Isolant : l’isolant est tout simplement le matériau qui va garantir l’isolation thermique (et parfois phonique) de la toiture. La pose d’un isolant est obligatoire sur les bâtiments à usage d’habitation. On peut poser l’isolant par l’intérieur, ou par l’extérieur (par exemple avec la technique du sarking). Si vous cherchez une isolation écologique de la toiture, pensez à consulter notre dossier sur le sujet.
- Lattis : le lattis, ou lattage, désigne l’ensemble des liteaux d’une toiture (voir définition ci-dessous). Il s’agit du support de la couverture, qui remplace souvent les voliges.
- Liteaux : les liteaux sont des baguettes de bois qui peuvent servir de support à la couverture. Le liteaunage (pose de liteaux) se fait par-dessus l’écran de sous-toiture, et consiste généralement à créer un quadrillage en bois, qui va permettre de poser la toiture, tout en aménageant une lame d’air. Les liteaux n’apparaissent pas sur le schéma ci-dessus, car la toiture présentée est posée sur des voliges. Sur de nombreux toits en tuiles ou en ardoise, la volige est remplacée par des liteaux (que l’on voit notamment sur la photographie en haut de cette page).
- Panne faîtière : la panne est une poutre de charpente posée horizontalement, et qui sert de support aux chevrons. Comme son nom l’indique, la panne faîtière est la panne située au sommet de la charpente, qui va servir de support au faîtage de la toiture.
- Panne intermédiaire : les pannes intermédiaires sont les pannes de charpente posées tout au long des arbalétriers. Ces derniers servent de support aux chevrons de charpente.
- Poinçon : le poinçon est un élément de charpente qui sert de lien entre l’entrait et les arbalétriers. Il s’agit donc d’une poutre qui va du sommet du triangle au centre de l’entrait. C’est une pièce essentielle pour la structure de la ferme, et de la charpente. Le poinçon peut également recevoir les charges apportées par les contrefiches.
- Tuile faîtière : la tuile faîtière est tout simplement un élément de couverture spécifiquement conçu pour assurer l’étanchéité du faîtage.
- Voliges : les voliges sont un support de couverture, constitué de panneaux de bois qui couvrent l’ensemble de la charpente, et sont fixés sur les chevrons. Ils sont souvent remplacés par des liteaux, notamment sur les toitures en tuiles. Le voligeage (pose de voliges) est notamment nécessaire lors de la pose d’une toiture en zinc joint debout ou sur tasseaux, et sur certains types de toitures en ardoise.
Vous avez désormais une vision plus complète, même si non exhaustive, du vocabulaire de la toiture et de la charpente.
Si vous avez besoin d’un artisan couvreur en région parisienne, sachez que DSD Rénov peut vous accompagner dans tous vos travaux. N’hésitez pas à nous contacter dès à présent pour un devis de toiture gratuit et sans engagement.
