Vous savez très certainement que le toit de chaume est une couverture de toit bien spécifique. En conséquence, le vocabulaire du toit de chaume peut comporter certaines spécificités, qu’il est bon de connaître. Vous cherchez à mieux maîtriser le lexique des couvreurs chaumiers ? Ou vous êtes simplement curieux concernant le vocabulaire des toitures en chaume ? Nos experts vous expliquent tout ce qu’il faut savoir au sujet de cette toiture pas comme les autres !
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Pourquoi s’intéresser au lexique du toit de chaume ?
Parmi les principaux types de couvertures de toit, autant dire que le toit de chaume adopte une certaine particularité !
Couverture particulièrement rare, mais pourtant très ancienne, la toiture en chaume est entièrement composée de végétaux (très souvent du jonc de roseaux). Ainsi, les toitures en chaume sont des couvertures de toit à part sur le marché, dont les spécificités ne sont généralement maîtrisées que par les couvreurs chaumiers spécialisés.
En conséquence, certains termes du vocabulaire lié au toit de chaume sont spécifiques à ce type de toiture. De manière globale, il est toujours intéressant de se pencher sur le vocabulaire de la toiture en chaume quand on cherche à échanger avec son couvreur, ou tout simplement par curiosité.
Bon à savoir : si vous cherchez des termes plus généralistes, et pas uniquement dédiés à la toiture en chaume, notez que nous avons déjà publié un dossier sur le vocabulaire de la toiture.
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Le vocabulaire du toit de chaume
Dans les faits, le lexique du toit de chaume comporte de nombreux éléments que l’on retrouve sur tous types de toiture (par exemple le faîtage ou la noue).
En revanche, on notera que la conception d’une toiture en chaume est toujours bien spécifique, si bien que les éléments relatifs aux toits en chaume n’ont pas toujours la même apparence que sur des couvertures plus communes. Étudions ensemble le vocabulaire des couvreurs chaumiers !
Schéma de la toiture en chaume
La manière la plus simple de présenter le vocabulaire des toitures en chaume sera forcément de s’appuyer sur des visuels !
L’image ci-dessous vous présente justement les principaux termes utilisés pour désigner les points singuliers d’une toiture en chaume :
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Vocabulaire du couvreur chaumier
Comme une simple image ne suffira pas à expliquer les différents termes utilisés par les couvreurs chaumiers, il peut être utile de détailler plus en avant le lexique du toit de chaume.
Voici les définitions des principaux éléments d’une toiture en chaume :
- Abergement de cheminée : l’abergement d’une cheminée désigne le système d’étanchéité mis en place entre la souche de cheminée et la couverture. Sur un toit de chaume, il exige généralement des aménagements spécifiques, par exemple à travers la pose de tuiles de terre cuite.
- Arêtier : l’arêtier de toiture désigne la ligne sur laquelle se rencontrent deux pans de toiture quand ils forment un angle saillant. Sur un toit de chaume, l’arêtier est entièrement constitué avec du chaume, qui forme un angle permettant la correcte évacuation des eaux pluviales.
- Bottes de chaume : les bottes de chaume sont tout simplement la matière première du toit de chaume. Les bottes sont composées de nombreuses tiges de graminées liées entre elles. Elles forment des touffes denses et épaisses, qui garantissent l’étanchéité du toit.
- Chaume : le chaume est le terme générique qui désigne la paille présente sur les chaumières. Il peut en réalité être composé à partir de différents végétaux, les plus fréquents étant la paille de seigle et le jonc de roseaux. Pour découvrir les plantes utilisées pour faire du chaume, consultez notre dossier sur le sujet.
- Chaumier : on parle de chaumier, ou de couvreur chaumier, pour désigner le spécialiste de la pose ou de l’entretien des toitures en chaume. Un couvreur traditionnel ne connait pas du tout les techniques de pose du chaume. On estime qu’il faut au moins deux ans pour former un couvreur à la pose des couvertures en chaume.
- Chaumière : une chaumière est tout simplement une maison qui dispose d’un toit de chaume. Il vous suffirait ainsi de remplacer votre toit en tuiles par du chaume pour transformer votre maison en chaumière !
- Faîtage : le faîtage désigne l’arrête supérieure de la toiture, où se rencontrent les deux pans du toit. C’est généralement la dernière partie posée de la toiture. Le faîtage traditionnel d’un toit de chaume est souvent réalisé avec de la terre crue, qui reçoit des iris. Les racines des iris permettent de renforcer le faîtage. Il est aussi possible d’utiliser des tuiles de terre cuite et du mortier à la chaux.
- Fenêtre de toit : la fenêtre de toit (parfois appelée Velux, en référence à la célèbre marque) est une fenêtre directement intégrée dans l’inclinaison de la toiture. Ce type de fenêtre peut tout à fait être utilisé sur les toitures en chaume, mais sa mise en oeuvre doit se faire dans le respect des règles de l’art.
- Larmier : dans le vocabulaire du toit de chaume, le larmier désigne la partie basse de la toiture. Il s’agit de la toute première rangée de bottes de chaume, qui remplace la gouttière. Le larmier permet en effet de rediriger les eaux de pluie à distance des murs de façade, si bien qu’une chaumière n’a pas besoin de gouttière. Posé en premier, le larmier recevra souvent des finitions en fin de chantier. Il est en effet finement taillé, pour présenter une ligne bien droite.
- Lucarne : comme sur toute autre toiture, la lucarne de toit est une fenêtre posée en saillie par rapport à l’inclinaison du toit. La présence de lucarnes est très fréquente sur les chaumières dont les combles sont aménagés.
- Noue : on parle de noue pour désigner la ligne qui sépare deux versants de toiture, quand ils forment un angle entrant. Cette partie du toit de chaume doit être spécifiquement courbée pour permettre l’évacuation des eaux de pluie. Sur une toiture traditionnelle, la noue est très souvent réalisée avec du zinc, tandis que sur une chaumière, on utilise directement du chaume.
- Noue de lucarne : similaire à la noue, la noue de lucarne désigne la partie de toiture située de part et d’autre d’une lucarne de toit. Tout comme la noue, elle doit former un certain relief, afin de faciliter l’évacuation des eaux de pluie.
- Rive : sur un toit à deux pans, la rive d’une toiture désigne l’extrémité du toit, du côté des murs pignons. Sur une chaumière, la rive doit être suffisamment à distance du mur. Elle est entièrement composée de chaume.
- Souche de cheminée : la souche de cheminée est tout simplement la fin du conduit de cheminée, que l’on peut voir sur la toiture. Sur une chaumière, il doit être spécifiquement traité pour garantir une étanchéité parfaite et une protection contre le feu.
On notera que le toit de chaume dispose finalement des mêmes éléments et points singuliers que tout autre type de toiture. En revanche, leur réalisation est bien propre à la couverture chaume.
Là où les noues, le faîtage et les arêtiers utilisent généralement du zinc ou des tuiles spécifiques (comme la tuile faîtière), le toit de chaume est entièrement constitué de chaume. Certains éléments peuvent tout de même être renforcés, souvent à l’aide de tuiles de terre cuite et de mortier à la chaux.
L’ensemble de ces points singuliers peut alors exiger une attention particulière. Par exemple, les noues et les noues de lucarne ont souvent tendance à se couvrir de mousse plus rapidement, car elles reçoivent une plus grande quantité d’eaux pluviales que les autres parties d’un toit de chaume.
Les bottes de chaume sont les assemblages de chaume qui permettent de créer la toiture. Elles sont composées de centaines de tiges (ici du jonc de roseau) solidement liées entre elles, ce qui garantit l’étanchéité de la couverture.
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