Le toit de chaume est une couverture de toit très singulière, dont la technique de pose est bien spécifique. Ainsi, la pose d’un toit de chaume doit nécessairement être encadrée par un couvreur chaumier. Elle consiste à lier des bottes de chaume sur des tasseaux pour former une toiture épaisse, isolante et étanche. Notre entreprise de couverture chaume vous explique tout sur la conception d’un toit de chaume : technique, étapes de réalisations, matériaux utilisés. La pose d’une toiture en chaume n’aura plus de secrets pour vous !
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Le principe de la pose d’une toiture en chaume
Avant de détailler chaque étapes de construction d’une toiture en chaume, rappelons en quoi consiste cette couverture de toit assez rare, et dans quel cadre elle peut être réalisée.
Comment est fait un toit de chaume ?
En premier lieu, il paraît utile de rappeler en quoi consiste un toit de chaume.
Le chaume est un matériau qui peut être réalisé à partir de différentes tiges de plantes (on parle de « graminées »), dans la majeure partie des cas de la paille de seigle ou du jonc de roseaux.
Une couverture en chaume est composée de bottes de chaume, à savoir des graminées fortement serrées entre elles pour former un matériau dense et étanche. On parle parfois de toit en paille pour désigner ce type de toiture, en référence à la paille de seigle et à la paille de blé jadis utilisées pour la conception de ces toitures.
Le toit de chaume est construit à partir de plusieurs couches de bottes de chaume, assemblées sur la toiture grâce à des liteaux et du fil de fer. Cette technique de pose permet de créer une couverture de toit épaisse et dense, parfaitement étanche et naturellement isolante.
À savoir : le toit de chaume est une couverture plus que millénaire. En France, elle était la toiture paysanne par excellence jusqu’à la moitié du XXe siècle. L’industrialisation de l’agriculture, avec l’utilisation de machines qui ne permettaient plus de récupérer la paille, l’a peu à peu fait disparaître du monde agricole. Mais le toit de chaume gagne à nouveau en popularité depuis quelques années, notamment parce qu’il s’agit de la toiture écologique par excellence.
Quelle est la pente minimale pour un toit de chaume ?
Le toit de chaume est une couverture de toit qui a l’intérêt d’être très légère. Ainsi, une toiture de chaume peut être posée en remplacement de la tuile ou de l’ardoise, et le poids qui pèsera sur la charpente n’est donc pas un problème.
En revanche, la technique de pose d’une toit de chaume exige une pente de toiture minimale. En effet, le toit en chaume nécessite une importante pente de toiture, pour faciliter l’écoulement naturel des eaux de pluie. Sans une pente suffisante, les eaux pluviales vont peu à peu stagner. À terme, le chaume risque de s’imprégner d’eau, ce qui va nuire considérablement à sa durée de vie.
Les règles de l’art préconisent une pente minimale de 35° pour un toit de chaume. D’expérience, nos artisans chaumiers recommandent davantage une pente de 40°, voire idéalement de 45°, qui assure la meilleure durée de vie possible pour les toits en chaume.
Bon à savoir : la pente de toiture est le principal prérequis pour une toiture en chaume. Avec une pente insuffisante, le toit va rapidement se couvrir de mousse et souffrira d’une faible durée de vie.
Construction d’un toit de chaume : la législation
Il est bon de noter que les toitures en chaume peuvent être utilisées dans la construction neuve. Cette toiture est notamment très à la mode en écoconstruction.
Contrairement aux idées reçues, les toitures en chaume peuvent être acceptées un peu partout en France, et pas uniquement dans les régions historiques du chaume (Normandie, Bretagne, Camargue, Loire-Atlantique…).
En revanche, la construction d’un toit de chaume neuf ou le remplacement d’une autre couverture par du chaume devra forcément faire l’objet d’une autorisation de construction (déclaration préalable en rénovation, et permis de construire dans le neuf).
Ce sont avant tout les règles d’urbanisme locales (souvent consignées dans un PLU, ou Plan Local d’Urbanisme) qui détermineront si le toit de chaume peut être admis. On notera cependant qu’il n’est pas rare que le toit de chaume profite de dérogations, car il est considéré comme une toiture patrimoniale. Sa pose sera néanmoins souvent refusée dans les zones classées ou à proximité de monuments historiques.
Si vous avez besoin d’un accompagnement pour la construction d’une chaumière ou la pose d’un toit de chaume en remplacement d’une autre couverture, n’hésitez pas à faire appel à nos services d’artisans chaumiers pour un devis gratuit, partout en France.
Notre conseil : dans le neuf, faites systématiquement intervenir un couvreur chaumier dans la conception de votre maison avec toit de chaume. Un architecte ne sera en effet pas toujours en mesure de connaître toutes les spécificités liées à la couverture chaume. C’est d’autant plus important qu’il n’existe pas de DTU (Document Technique Unifié) pour les toits de chaume, et donc aucune référence pour un constructeur, maître d’ouvrage ou architecter qui ne serait pas initié à cette toiture. N’hésitez pas à contacter nos spécialistes pour tous vos projets dans le neuf, comme en rénovation.
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Les différentes techniques de pose du chaume
Il existe différentes techniques de pose du chaume de toiture, qui peuvent varier en fonction des régions ou des habitudes du couvreur chaumier. N’oublions pas que cette couverture de toit est millénaire et qu’elle a été utilisée dans les quatre coins d’Europe, d’où une certaine variété dans les techniques de pose !
Sans vouloir dresser ici une liste exhaustive, on peut citer les principales techniques de pose d’un toit de chaume :
- La technique hollandaise : aussi appelée « pose à la barre » consiste à poser les bottes de chaume de manière horizontale, du bas vers le haut, en les assemblant à l’aide d’un fil de fer galvanisé. Le chaume est par ailleurs maintenu par des barres transversales métalliques.
- La technique normande : aussi appelée « pose verticale » monte la toiture en bandes verticales, toujours du bas vers le haut. Ici, on se passe de barres métalliques.
- La technique camarguaise : est une technique régionale bien spécifique, qui est réalisée « en escalier ». La pose se fait également à la barre, mais avec des écarts d’épaisseur entre les rangées de chaume. Cela créé un effet d’escalier typique des toitures camarguaises, et que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
- Le toit de chaume en construction fermée : ils nous paraissait enfin ici intéressant d’évoquer le cas de la construction fermée, aussi appelée « toiture à vis », une méthode très récente. Au lieu de fixer le chaume directement sur les tasseaux, en construction ouverte, les bottes sont ici fixées sur des panneaux (souvent des panneaux isolants et ignifugés). C’est la technique utilisée pour un toit de chaume anti-feu, mais elle s’avère plus coûteuse à réaliser.
Chez DSD Rénov, nous optons systématiquement pour la pose « à la hollandaise », en construction ouverte, qui garantit selon nous la toiture la plus durable et la plus solide. Elle a aussi l’avantage de permettre à plusieurs chaumiers de travailler simultanément, et donc de travailler plus rapidement.
Bon à savoir : toutes les techniques traditionnelles de pose du toit de chaume sont en construction ouverte, avec un vide d’air sous le chaume. Si la construction fermée est parfois conseillée car elle offre une meilleure isolation et un caractère anti-feu, elle s’avère un peu trop récente pour tirer des résultats concrets sur sa durabilité. L’absence d’air sous le chaume peut en effet entraîner un pourrissement plus rapide du chaume, côté intérieur. La durée de vie d’un toit de chaume en construction fermée est donc incertaine…
Toit de chaume : technique de pose étape par étape
Pour vous donner une certaine vision de la construction d’une toiture en chaume, nous nous proposons ici de vous lister les principales étapes de pose d’un toit en chaume.
Les étapes suivantes vous présentent la technique de pose du chaume à la hollandaise, telle que nous la pratiquons, ce qui vous donne une vision complète de la construction d’une toiture en chaume :
La dépose de l’ancienne toiture
Dans le cadre de la rénovation d’une chaumière, un chantier de remplacement d’une toiture en chaume va nécessiter le retrait de l’ancienne couverture et sa « mise en gravats ».
L’ancienne couverture chaume est retirée à la main, ce qui permet de dévoiler la charpente et de vérifier son état. Contrairement à une toiture en tuiles ou en ardoise, les « gravats » restent légers, puisqu’il s’agit tout bonnement de paille. Il n’y a donc pas forcément besoin de louer une benne à gravats pour retirer un toit en chaume.
Le chaumier va prévoir une bâche pour protéger la charpente tant qu’elle reste à découvert.
Bon à savoir : en rénovation, on retire généralement à la fois le chaume et les anciens liteaux, afin de pouvoir poser des liteaux neufs et d’assurer une toiture parfaitement durable.
La reprise de la charpente
Une fois la couverture déposée, on procède si nécessaire à la reprise de charpente (notamment sur les vieilles chaumières qui auraient souffert de problèmes d’humidité et d’infiltrations).
Le chaumier va s’assurer que la pente de toiture est adaptée et s’assurer de la solidité de la charpente.
Puis, il va mettre en place des liteaux de couvertures, à savoir un réseau de plaques de bois qui vont servir de support au chaume (et qui sont également utilisées pour la pose d’un toit en tuiles ou en ardoise).
Sur un vieux bâtiment ou en cas de pente de toiture insuffisante, il peut être nécessaire de refaire intégralement la charpente, en réalisant à nouveau les chevrons, ce qui va représenter un certain coût supplémentaire pour la réalisation des travaux.
La pose du chaume
Comme vu précédemment, il existe différentes techniques de pose d’un toit de chaume (on oppose notamment la pose à la normande de la pose à la hollandaise).
Pour les couvertures modernes, nous conseillons de préférence la pose à la hollandaise, certes moins traditionnelle mais qui a fait ses preuves sur le long terme !
Une couverture chaume se pose de bas en haut (on termine par le faîtage). Avec la méthode hollandaise, la toiture est montée sur toute la largeur, de manière progressive, pour former une couverture durable et étanche. Les bottes de chaume sont attachées sur les liteaux à l’aide de fil de fer, et des barres transversales maintiennent l’ensemble.
La pose que nos chaumiers pratiquent, à savoir la méthode hollandaise, est réalisée comme suit :
- Pose du larmier : on débute par la pose du larmier, à savoir la première rangée de bottes, qui va par ailleurs remplacer la gouttière (une chaumière n’a pas besoin de gouttière).
- Assemblage des bottes de chaume : on étale les bottes le long de la charpente, et on les maintient à l’aide de fils en acier galvanisé. Ce sont à la fois des barres d’acier et des fils de fer qui garantissent la bonne tenue du chaume dans le temps. La pose de chaume en surépaisseur va masquer complètement ces supports.
- Réalisation de la toiture : on monte ensuite la toiture progressivement. Les bottes de chaume sont montées à la main, et leur taille choisie en fonction de la dimension et de la partie de toiture à couvrir.
- Mise en épaisseur de la toiture : les rangs sont placés successivement, les uns par-dessus les autres, de manière à créer une couverture épaisse de 30 centimètres ou plus. C’est l’épaisseur du chaume qui va permettre de garantir l’isolation phonique et thermique de la couverture. Le chaumier atteint la toiture grâce à un échafaudage ou une échelle de couvreur, puis place des tabourets d’accès, fixés directement dans le chaume grâce à des crocs. On notera que la pose du chaume est un travail d’expertise et de minutie. Le chaumier doit toujours s’assurer une pose droite, trier en allant les bottes de chaume et retravailler régulièrement les brins pour assurer un résultat uniforme et esthétique.
- Lissage de la toiture : le chaumier utilise ensuite une palette, qui permet de lisser la couverture et de lui donner son apparence finale et sa planéité.
On notera que le prix du toit de chaume est élevé du fait des importants frais de main-d’œuvre. La couverture est entièrement réalisée à la main, et il s’agit d’un véritable travail d’artisan.
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Le faîtage d’une toiture en chaume
Une fois la toiture montée de bout en bout (du larmier au faîtage), la première finition sera la réalisation du faîtage. Le faîtage va « verrouiller » la toiture.
En fin de toiture, on utilise des tiges métalliques pour enserrer les dernières rangées de chaume. Les tiges qui dépassent sont coupées au taille-haie, puis protégées à l’aide d’un mortier.
On retrouve deux principales solutions de faîtage pour un toit de chaume :
- Faîtage en terre crue : la méthode traditionnelle utilise un lit de terre crue. Elle consiste à poser une couche de terre crue plantée d’iris. Les racines d’iris assurent le bon maintien de la terre.
- Faîtage en tuiles : la méthode moderne réalise un faîtage en tuiles, qui donne une finition plus soignée mais moins traditionnelle. Elle consiste à utiliser des tuiles de faîtage en terre cuite, avec du mortier à la chaux.
Le choix entre l’une ou l’autre méthode de faîtage d’un toit de chaume est purement esthétique, et peut aussi tout simplement être lié aux préférences du propriétaire. Dans une chaumière normande ou bretonne, on va privilégier la pose d’iris, tandis qu’on préfèrera peut-être la tuile sur une maison moderne au toit de chaume.
Dans tous les cas, le faîtage permet de protéger la dernière rangée de bottes de chaume, et de faciliter l’écoulement des eaux de pluie.
Les finitions d’un toit de chaume
Les finitions d’un toit de chaume vont consister à égaliser la surface, notamment au niveau du larmier. La couverture en elle-même a théoriquement été soignée et uniformisée durant la pose.
Le chaumier peut assurer une coupe manuelle, ou plus fréquemment à l’aide d’un taille-haie. C’est cette coupe mécanique qui assure des bordures claires et tranchées, ce qui participe à l’esthétisme de la couverture de toit.
Fraîchement posée, la toiture en chaume peut être laissée sans entretien pendant 7 à 10 ans environ, avant de nécessiter la première intervention d’entretien du chaumier.
Par la suite, l’entretien d’une toiture chaume est conseillé tous les 3 à 5 ans en moyenne.
Qui peut construire un toit en chaume ?
Si vous souhaitez faire poser une toiture en chaume, il est indispensable de faire appel à un couvreur chaumier spécialiste.
Même un artisan couvreur expérimenté a besoin d’une formation de plus d’un an pour apprendre à poser du chaume. Ainsi, il est clairement inenvisageable pour un particulier de s’attaquer à un tel projet !
La complexité de pose des toitures en chaume fait partie de leur défaut, étant donné que les chaumiers sont souvent assez peu disponibles (car particulièrement rares en France).
Chez DSD Rénov, nous avons tout mis en place pour rendre nos couvreurs chaumiers disponibles et réactifs. N’hésitez donc pas à nous contacter si vous avez besoin de créer un toit de chaume neuf, ou de rénover la toiture d’une ancienne chaumière.
Important : que ce soit pour la pose ou pour l’entretien d’une toiture en chaume, faites systématiquement appel à des chaumiers spécialisés. Le chaume est un matériau qui reste méconnu, y compris par les professionnels de la toiture et de la construction. Il est donc fréquent d’être mal conseillé à son sujet quant on fait appel à des professionnels qui ne connaissent pas parfaitement ce type de toit.
Devis pour pose d’un toit de chaume
Vous avez besoin de spécialistes pour la pose ou la rénovation d’une toiture en chaume ?
Voilà qui tombe bien, nos couvreurs chaumiers peuvent se déplacer partout en France pour la pose ou l’entretien des toitures en chaume !
DSD Rénov a fortement investi dans le développement en compétences de ses couvreurs chaumiers spécialisés.
Nos artisans chaumiers spécialisés peuvent vous accompagner dans tous vos besoins :
- Pose dans le neuf,
- Rénovation d’une chaumière,
- Remplacement d’un toit en tuiles ou en ardoise par du chaume,
- Réparation et entretien des toitures en chaume.
Nos équipes peuvent vous conseiller et vous accompagner, y compris lors de la construction d’une chaumière neuve ou pour les projets de toitures en chaume modernes.
Toutes nos interventions font l’objet d’un devis gratuit et sans engagement, quel que soit votre besoin en matière de rénovation d’une chaumière.
N’hésitez donc pas à nous contacter dès à présent pour faire estimer le coût de vos travaux.