La pose d’une toiture en ardoise exige certaines compétences, et une technique millimétrée. En effet, la pose d’ardoise de toiture doit respecter les normes en vigueur, afin de garantir la parfaite étanchéité de la couverture. Nos artisans couvreurs, spécialistes de l’ardoise, vous expliquent sur cette page comment poser de l’ardoise de toiture, et vous donnent tous les conseils à connaître pour la réalisation d’un tel projet.
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Prérequis à la pose d’ardoise de toiture
La couverture en ardoise naturelle est un revêtement de toit à la fois élégant, durable et haut de gamme, mais sa pose s’avère nettement plus complexe que celle de la tuile.
En effet, la pose de l’ardoise de toiture exige une technique artisanale, qui peut varier en fonction des régions ou en fonction des ardoises utilisées (format, épaisseur, etc.). Alors que les tuiles mécaniques vont simplement s’emboîter les unes dans les autres, l’ardoise exigera une fixation bien spécifique, à l’aide de clous ou de crochets.
Avant toute chose, il convient de rappeler que la pose d’ardoise en toiture doit répondre à certains critères :
- Les règles d’urbanisme locales doivent autoriser l’ardoise. On notera cependant que c’est une couverture de toit très fréquente, et souvent acceptée dans les Plans Locaux d’Urbanisme.
- La pente minimale d’un toit en ardoise doit être de 25 %, et idéalement plus. En général, un toit en ardoise aura une pente de 50 à 60 % (mais la pente peut être supérieure).
- La charpente doit être en mesure de supporter le poids de l’ardoise. Selon les dimensions et le type d’ardoise naturelle choisi, le poids de l’ardoise peut être supérieur à celui de la tuile. Veillez donc toujours à ce que la charpente soit en mesure de supporter votre couverture.
- Le recouvrement et le format de l’ardoise sont déterminés par la situation géographique, par la pente de toiture et par les conditions climatiques.
Naturellement, il est vivement conseillé de confier la pose d’un toit en ardoise à un couvreur ardoisier spécialisé.
Toute pose de toiture nécessite des compétences techniques, et des travaux en hauteur. La pose d’ardoise de toiture exige par ailleurs un véritable savoir-faire artisanal, comme nous allons le voir ensemble.
Important : les travaux de toiture sont toujours dangereux, et exigent l’utilisation d’un matériel de sécurité (échelle de toit, échafaudage, harnais, casque, etc.). Pour des raisons évidentes, nous vous déconseillons de réaliser la rénovation de votre toiture si vous ne disposez pas déjà d’une certaine expertise en la matière.
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Poser une toiture en ardoise : les différentes étapes
Il est toujours intéressant de se pencher sur les différentes étapes de pose d’un toit en ardoise. Comme nous le verrons par la suite, il existe différentes techniques de pose d’ardoise pour toiture.
En revanche, poser une toiture en ardoise nécessite toujours de passer par les étapes suivantes :
Vérification de la charpente
En premier lieu, il est nécessaire de réaliser la dépose de l’ancienne couverture (si nécessaire).
Avant la pose d’ardoise naturelle, on vérifiera l’état global de la charpente, et on s’assurera de sa capacité à recevoir l’ardoise.
Il faudra vérifier la pente de toiture (25 % au minimum, et idéalement plus), l’écartement entre les chevrons et l’état général de la charpente. L’espacement entre les chevrons définit généralement le poids supporté par la charpente.
Un renforcement de la charpente peut être nécessaire dans le cas d’un remplacement d’une autre couverture par de l’ardoise.
Pose d’un écran de sous-toiture
La pose d’un écran de sous-toiture est vivement conseillée (et souvent obligatoire) lors de la pose d’ardoise de toiture. Elle sera d’autant plus indispensable sur un bâtiment habité et chauffé.
L’écran de sous-toiture participe à l’étanchéité et à l’isolation de votre toiture. En cas de déplacement d’une ardoise, il protègera temporairement votre toiture des infiltrations d’eau, en redirigeant les eaux de pluie ou les eaux de fonte des neiges vers la gouttière.
Il assure également l’étanchéité à l’air du bâtiment, d’où son impact sur l’isolation du bien immobilier.
Pose de voliges ou de liteaux pour ardoise
L’ardoise de toiture est généralement posée sur des liteaux (et plus rarement sur des voliges, notamment en cas de pose au clou).
Les liteaux sont des baguettes de bois posées à intervalle régulier sur la charpente, et qui vont servir de support à l’ardoise. Ils sont fixés de manière perpendiculaire aux chevrons de la charpente.
Le calcul des sections (dimensions et espacement entre les liteaux) va dépendre des dimensions de l’ardoise et de la localisation du bien immobilier. Ces éléments sont définis par la DTU 40.11. En règle générale, une seule ardoise repose sur deux à trois liteaux différents.
Bon à savoir : la pose des liteaux est une étape essentielle pour le succès de pose de l’ardoise de toit. Le bois doit en effet être posé de manière régulière, selon des calculs précis, pour assurer une mise en oeuvre impeccable et sans le moindre défaut.
Calcul du pureau de l’ardoise
La pose de l’ardoise de toiture exige de savoir calculer le pureau.
Il faut noter que les ardoises de toit sont divisées en trois parties
- Le pureau : désigne la partie de l’ardoise qui est visible une fois la toiture posée.
- Le faux pureau : désigne la partie de l’ardoise qui est couverte par la rangée suivante. Sa longueur est égale à celle du pureau.
- Le recouvrement : désigne la partie de l’ardoise qui est couverte par les deux rangées suivantes. C’est cette partie qui assure l’étanchéité de la toiture.
Le calcul du pureau, qui varie selon les dimensions de votre ardoise, va vous permettre de déterminer la quantité d’ardoise nécessaire.
Pensez à lire notre dossier sur le nombre d’ardoises au mètre carré pour en savoir plus sur le sujet.
Pose de l’ardoise de toiture
Une fois les calculs de liteaux et de pureau réalisés, il est possible de réaliser la pose de l’ardoise.
L’ardoise de toiture se pose rangée par rangée, de l’égout jusqu’au faîtage (du bas vers le haut). Il existe différentes techniques de pose, que nous évoquons plus bas sur cette page.
Comme on le voit sur l’image ci-dessus, la pose d’un toit en ardoise se fait en rangées successives :
- Le rang le plus bas couvre une partie de la gouttière et protège la charpente des infiltrations.
- Le second rang (au niveau des gouttières) recouvre intégralement le second, pour assurer une étanchéité complète des joints.
- Les rangs suivants couvrent les ardoises précédentes sur un tiers de leur surface.
On notera que c’est le recouvrement des ardoises les unes sur les autres qui garantit l’étanchéité de ce type de toiture. Une fois encore, le type de pose peut varier en fonction de nombreux critères.
Finitions de la toiture en ardoise
Comme toute pose de toiture, la réalisation d’un toit en ardoise va exiger certaines finitions :
- Le faîtage : le faîtage d’un toit en ardoise peut être réalisé de différentes manières. Il arrive d’utiliser des tuiles faîtières, voire du zinc, pour réaliser le faîtage. Une faitière demi-ronde noire sera cependant souvent plus passe-partout.
- Les rives : les ardoises posées en rive latérale doivent être fixées plus solidement, pour garantir la solidité de la couverture. Un liteau intermédiaire ou des voliges peuvent être nécessaires pour assurer le parfait support des ardoises. Les rives sont parfois également réalisées en zinc.
- La ventilation : pour éviter les problèmes de condensation et d’humidité, il est important de veiller à la ventilation de la toiture. Cette dernière peut être garantie à l’aide de chatières de ventilation, posées en partie haute du toit, et assorties d’une entrée d’air en bas de toiture.
- Les arêtiers et noues : tous les angles de toiture peuvent nécessiter des finitions spécifiques. Tant se faire que peut, on privilégiera des arêtiers en ardoise, plus esthétiques. L’arêtier peut également parfois être réalisé en faîtières demi-rondes. La noue devra quant à elle être réalisée en zinc si on souhaite assurer la meilleure étanchéité possible.
On notera que tous les éléments singuliers d’un toit en ardoise peuvent exiger une mise en oeuvre spécifique. Voilà pourquoi le recours à un couvreur ardoisier est vivement conseillé pour une réalisation dans les règles de l’art.
Bon à savoir : il existe un grand nombre d’accessoires et de raccords pour toiture en ardoise. On peut notamment citer les faitières angulaires ou demi-rondes, les faîtières d’aération, les chatières, ou encore les bandes de rives.
Les différentes techniques de pose d’une toiture en ardoise
Si nous avons présenté plus haut les principales étapes de pose d’un toit en ardoise, on gardera à l’esprit qu’il existe de multiples techniques différentes, notamment en fonction des spécificités architecturales locales.
Pose d’ardoise de toiture au clou ou au crochet ?
Quand on parle de poser une toiture en ardoise, les deux principales options qui viennent à l’esprit sont le clou et le crochet.
Il existe en effet deux principales manières de fixer l’ardoise de toiture :
- Pose de l’ardoise au clou : cette pose est à la fois la plus ancienne, et la plus rare. Avec cette technique, la pose est réalisée sur un voligeage (des planches de bois pleines, fixées sur la charpente). Les ardoises doivent être percées, et chaque ardoise est fixée par deux clous, plantés dans le voligeage.
- Pose de l’ardoise au crochet : la seconde technique, moins coûteuse est plus courante, utilise des crochets. Cette fois-ci, la pose se fait sur des liteaux (des tiges de bois fixées sur la charpente). Les crochets sont fixés dans le liteau, et permettent de maintenir l’ardoise.
En dehors de spécifications bien précises (notamment sur les bâtiments historiques), la pose d’un toit en ardoise se fait bien plus souvent au crochet. Il faut dire que cette technique est plus rapide, et moins coûteuse.
En revanche, la pose au clou est plus solide, et donc mieux adaptée pour les grands formats d’ardoise, pour les toitures en forte pente et pour les toitures fortement exposées au vent.
Les principales techniques de pose de l’ardoise
En fonction de la localisation de votre bien immobilier, mais aussi du type d’ardoise choisi pour votre toiture, il sera possible d’opter pour différentes techniques de pose d’un toit en ardoise.
Voici les principales techniques de pose d’ardoise de toiture :
- La pose au pureau entier : est l’option la plus fréquente, qui garantit une parfaite étanchéité. Les ardoises sont posées côte à côte, à joint croisé. Chaque nouvelle rangée est décalée sur la moitié d’une longueur d’ardoise. On parle également de pose à recouvrement.
- La pose à claire-voie : est elle aussi réalisée à joints croisés, mais en laissant un espacement entre les ardoises. On la retrouve sur certains bardages (notamment par souci d’économie de matériau), mais elle n’est généralement pas assez étanche pour une couverture de toit.
- La pose d’ardoise en diagonale : utilisée pour des raisons d’esthétisme ou d’économie, la pose en diagonale utilise des ardoises carrées, placées en diagonale afin de mieux protéger les joints. On parle également de pose en losange.
- La pose à pureau développé : est une technique similaire à celle du pureau entier, si ce n’est qu’on utilise une double épaisseur d’ardoise. C’est une technique assez peu fréquente, notamment du fait de son coût important.
- La pose brouillée : est une technique qui utilise différents formats d’ardoise, ce qui donne un aspect plus rustique. Cette pose peut être à pureau constant (auquel cas, seule la largeur des ardoises varie) ou à pureau décroissant (auquel cas la largeur des ardoises varie, et le pureau diminue progressivement entre l’égout et le faîtage).
Sur une couverture neuve, ou en rénovation, les deux techniques les plus courantes restent la pose au pureau entier, ou la pose en diagonale.
Devis de pose d’une toiture en ardoise
Vous aurez compris que la pose d’une toiture en ardoise exige forcément le recours à un spécialiste. Si vous avez un projet de toiture en ardoise en région parisienne, notez que nos couvreurs ardoisiers peuvent vous accompagner avec plaisir.
DSD Rénov réalise tous types de couvertures en ardoise en Île-de-France. Spécialistes du bâti ancien, nous intervenons également sans mal sur des toitures à la Mansart, avec brisis en ardoise et terrasson en zinc.
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