Quels sont les métiers du BTP en tension ?

Le secteur du BTP fait face à une crise de personnels depuis plusieurs années avec la multiplication de grands projets à Paris et dans toute la France, notamment pour les JO 2024. 58% des recrutements sont jugés difficiles pour ces métiers,  toutes entreprises confondus. L’Etat,  les associations et les entreprises privées travaillent ensemble pour que le secteur du BTP soit le moins impacté.Un métier en tension est un métier pour lequel le nombre d’offres d’emploi est supérieur à celui des candidats.

Cela entraîne des difficultés de recrutement pour les entreprises sur des postes qui peuvent se révéler clés. Cette situation engendre des recrutements longs et difficiles et peut aboutir à des vacances de poste, un problème en particulier dans un contexte de chômage élevé.

Une étude de la Dares, le service de statistiques du ministère du Travail, parue en 2021, a identifié une trentaine de métiers particulièrement en tension l’année précédente, comme la métallurgie, le BTP ou la maintenance informatique. Ces tensions ont été mesurées à l’aide d’un indicateur prenant en compte les difficultés de recrutement anticipées, le nombre d’offres d’emploi, la facilité des demandeurs d’emploi à retrouver un emploi ainsi que d’autres indicateurs sur les causes des tensions.

Sachant que taux de chômage en France est de 7,2 %, la difficulté de ce secteur à recruter paraît contradictoire.

Les différents métiers du BTP qui subissent cette crise

Les métiers du BTP sont les plus impactés par cette tension et ce manque de personnel ne cesse de s’accroitre en raison des différents projets de l’Etat comme les travaux du Grand Paris et les différents complexes sportifs pour la préparation de JO de 2024 en France.

Le secteur est exposé à une pénurie des candidats puisque le nombre de chômeurs sur ces métiers (18 000) semble limité pour couvrir les besoins des entreprises de l’ensemble des secteurs d’activité.

Les plus impacté par cette tension sont les :

  • couvreurs
  • couvreurs zingueurs qualifiés
  • chaudronniers
  • chaumier : ce métier est en voie de disparition, à tel point que certaines entreprises veulent recruter des chaumiers depuis l’étranger. Il faut savoir qu’avec la crise énergétique qui prône sur l’UE, la chaume commence à reprendre du succès du fait de sa qualité super isolante.
  • tôliers
  • traceurs
  • serruriers
  • métalliers
  • forgerons qualifiés
  • menuisiers et ouvriers qualifiés de l’agencement et de l’isolation
  • chauffagistes (ouvriers qualifiés)

Ces métiers recouvrent au moins 5 000 embauches prévues et 58 % des recrutements sont jugés « difficiles » par les entreprises, quelle que soit la taille de l’entreprise.

Chaque année, le Pôle emploi adresse un questionnaire aux entreprises afin de connaître leurs besoins en recrutement par secteur d’activité, ce qui permet ainsi de dresser une liste des métiers où le nombre d’offres d’emploi dépasse celui du nombre de candidats qui se présentent à un entretien d’embauche. Cette enquête est ainsi essentielle pour la connaissance du marché du travail.

En 2022, selon cette étude, c’est plus d’une entreprise sur trois qui envisage de recruter avec quelques 3 050 000 projets de recrutement, soit une augmentation de plus de 10 % par rapport à l’année 2021.

Cette situation où les entrepreneurs ne parviennent pas à trouver de nouveaux salariés s’explique par le manque de personnes formées à proximité. De nombreux parcours de formation sont inachevés dans le BTP (27 % des cas, soit deux fois plus que dans les autres secteurs, et 33 % de rupture des contrats d’apprentissage).

Les employeurs mettent aussi en avant le manque d’expérience des candidats, leurs exigences étant trop élevées au regard de leurs compétences et le déficit d’attractivité des métiers. Car il est vrai que moins de la moitié des jeunes formés (44 %) restent finalement dans le secteur. La méconnaissance des activités réelles, des besoins et des opportunités peut être une autre cause.

L’Etat, les collectivités et les entreprises privées cherchent à remédier à ce problème et à rééquilibrer le marché du travail dans le secteur du BTP.

Les solutions envisageables

Plusieurs solutions sont envisagées pour répondre à ces offres d’emploi de manière juste.

Depuis plusieurs années l’Etat met en place pour chaque salarié, un compte personnel de formation (CPF) qui sert à financer des formations. Elle est d’environ 500 euros pour les personnes salariées à mi-temps et plus. Le montant total n’excède pas les 5000 euros.

Beaucoup d’entreprises proposent désormais ces formations dans différents types de métiers avec les comptes CPF. Ces formations sont diplômées, reconnues ou non par l’Etat mais sont, selon les retours, très bénéfiques.

Il y a aussi les CFP, contribution à la formation professionnelle. La CFP est une participation de l’employeur au financement des actions de formation continue de son personnel et des demandeurs d’emploi. Cette contribution est redevable par une majorité d’employeurs. L’idée étant toujours d’inciter à la formation professionnelle des salariés ou des demandeurs d’emplois pour faire face au manque de personnels formés et qualifiés.

Les formations sont un levier pour la crise dans ce secteur.

Mais cela reste quelque fois insuffisant. L’Etat a donc proposé un projet visant à attribuer un titre de séjour temporaire avec la mention « métier en tension » afin de faciliter l’embauche depuis l’étranger (hors UE).

Les ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin et du Travail Olivier Dussopt, ont annoncé le 2 novembre leur souhait de créer un titre de séjour « métiers en tension », valable un an. L’objectif : recruter dans les secteurs d’activité en pénurie de compétences, notamment dans le bâtiment.

Les personnes en situation irrégulière pourraient également être à l’initiative de leur régularisation, sans avoir à passer par leur employeur.

Concrètement il s’agit d’un titre de séjour spécifique pour des personnes en situation irrégulière et volontaires pour travailler dans des secteurs en tension, ainsi que des mesures pour faciliter l’emploi des demandeurs d’asile. C’est d’une pierre deux coups pour l’Etat qui  favorise l’embauche dans les métiers en tension et limite l’immigration.

En somme, l’évolution du monde du travail et les demandes du marché créent des tensions dans différents corps de métiers. Le BTP est le secteur le plus impacté par cette crise. Différentes solutions sont proposées à long terme par les entreprises privées, les collectivités et l’Etat qui travaillent, souvent ensemble, pour assurer l’embauche et la formation dans ces secteurs.

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