L’amiante est l’un des matériaux les plus dangereux utilisés dans le BTP. Il a fait des milliers de morts et continue toujours d’en faire. Beaucoup de personnes ont été atteintes de maladies graves à cause de la poussière de l’amiante aspirée. Son utilisation a donc été interdite et le désamiantage a été obligatoire pour la majorité des bâtiments. Certains bâtiments du domaine privé tels que les maisons ou appartements en ont été épargné(e)s. Aujourd’hui il est plus facile qu’auparavant de se débarrasser de l’amiante mais il faut prendre beaucoup de mesures afin de ne pas contaminer davantage de lieux et de se débarrasser de manière saine de l’amiante. C’est aussi l’occasion pour le ménage de refaire l’isolation tout en profitant des aides de l’Etat.L’amiante, matériau naturel fibreux, a été largement utilisé dans de nombreux secteurs d’activités, notamment dans le bâtiment. Apprécié pour ses nombreuses propriétés (isolation thermique, phonique, protection incendie…), l’amiante a été intégré dans la composition de nombreux matériaux et produits de construction.
Les fibres d’amiantes (constituées de filaments très fins et très fragiles) peuvent, lorsqu’elles sont inhalées, se déposer dans les poumons et provoquer des maladies comme des cancers du poumon.
Le désamiantage est le processus de retrait sécurisé de l’amiante d’un bâtiment ou d’un produit afin de prévenir les risques pour la santé. Le procédé implique l’évaluation des risques, la préparation de la zone de travail, le port d’équipements de protection individuelle, la suppression de l’amiante et la disposition sûre des matériaux contaminés.
Il faut savoir que l’amiante présente un grand danger pour la population.
Entre 1965 et 1995, pas moins de 35 000 personnes en France ont succombé à une maladie due à l’amiante. Et selon les estimations, entre 50 000 et 100 000 décès supplémentaires pourraient survenir. Au niveau mondial, l’Organisation internationale du travail estime que 100 000 personnes meurent chaque année des suites de l’exposition à l’amiante.
En mars 2005, la présence d’amiante dans la Tour Montparnasse a été publiquement évoquée pour la première fois, après qu’un diagnostic a révélé que cette substance dangereuse avait été découverte dans des locaux techniques des 15e, 42e, 57e et 58e étages. Le rapport a également confirmé que les gaines de désenfumage de la tour étaient également contaminées par l’amiante, exposant ainsi les occupants de tous les étages au danger.
En 2006, les travaux de désamiantage ont commencé sur place, même si une évacuation complète des locaux professionnels de la Tour aurait été nécessaire pour protéger la santé des occupants.
L’amiante a donc eu beaucoup de dégâts sur la santé de la population même si le matériau avait beaucoup d’avantages techniques dans le milieu du BTP. Il est aujourd’hui plus facile et rapide de désamianter un bâtiment comparé à avant.
Le désamiantage, un processus plutôt complexe
Avant de procéder au désamiantage, il est nécessaire de réaliser un diagnostic pour évaluer la présence et la quantité d’amiante dans le bâtiment. Si le diagnostic ne révèle pas ou très peu de présence d’amiante, il ne sera pas obligatoire de procéder au désamiantage. Cependant, il faut continuer à surveiller la dégradation des matériaux susceptibles de libérer des fibres nocives. Si le diagnostic révèle une quantité d’amiante supérieure à cinq fibres par litre d’air, il sera obligatoire de procéder au désamiantage dans les 36 mois suivants le diagnostic sous peine de sanctions pénales.
La législation en vigueur est très stricte : seules les entreprises spécialisées sont habilitées à réaliser des travaux de désamiantage. Pour exercer cette activité, ces entreprises doivent nécessairement obtenir une certification. Depuis juillet 2014, les entreprises intervenantes sur des sites contaminés par l’amiante doivent également justifier de cette certification. Les professionnels du désamiantage sont tenus de respecter les normes de sécurité françaises NFX 46 0 10, ainsi que les exigences de l’Afnor et de Qualibat, afin de prouver leur capacité à réaliser les travaux de traitement de l’amiante. Les certifications sont délivrées uniquement aux entreprises accréditées par le Comité français d’accréditation.
Le désamiantage est une opération délicate qui se déroule pas à pas. Il y a d’abord :
DÉPOUSSIÉRAGE : Un chantier de désamiantage obéit à des règles strictes. Il commence par un dépoussiérage de toutes les surfaces contenues dans l’aire du chantier.
CONFINEMENT : Une fois le confinement et les tests de fumigène réalisés, l’entreprise peut entamer la phase d’enlèvement de l’amiante. Cette étape est cruciale et plusieurs techniques peuvent être utilisées pour retirer le matériau contenant l’amiante en toute sécurité.
ENLÈVEMENT : Puis vient la phase de l’enlèvement de l’amiante. C’est lors de cette étape que l’entreprise procède au véritable désamiantage. Et plusieurs méthodes peuvent être employées pour retirer l’amiante.
Le retrait, l’encapsulage et le recouvrement sont les trois méthodes de désamiantage possibles pour retirer l’amiante lors d’un chantier de désamiantage.
Le retrait consiste à arracher les éléments contenant de l’amiante et ceux en contact direct avec le matériau à l’aide de techniques spécifiques pour éviter la propagation des fibres.
L’encapsulage est utilisé lorsque le produit amianté ne peut pas être retiré sans créer des risques de contamination, en pulvérisant des produits tensioactifs pour solidifier tous les éléments.
Enfin, le recouvrement peut se faire par ragréage, collage d’un revêtement ou encore pose d’un sol souple.
Une fois que l’enlèvement de l’amiante est terminé, les techniciens effectuent un nettoyage minutieux. Les surfaces sont aspirées à l’aide d’un filtre absolu et brossées.
Ensuite, des contrôles sont effectués pour s’assurer que toute trace d’amiante a été éliminée. Il est crucial de gérer correctement les déchets résultant de l’enlèvement d’amiante. Ils doivent être transportés vers un centre de traitement spécialisé qui a délivré un certificat attestant de leur bonne gestion.
Toutes ces précautions ont bien évidemment un coût assez conséquent mais la santé ne se néglige pas. C’est pourquoi l’Etat propose des coups de pouces afin d’encourager et inciter les ménages concernés au désamiantage. Il y a les aides de l’agence nationale de l’habitat (ANAH) pour l’isolement et l’enfermement des matériaux contenant de l’amiante, ainsi que pour les travaux de désamiantage. Ensuite il y a les déductions fiscales et la TVA à taux réduit.
Désamianter pour refaire l’isolation
Pour obtenir un diagnostic amiante d’un appartement, il est nécessaire de débourser entre 70 et 150 €. Le coût total du désamiantage varie en fonction du type d’amiante à éliminer, de la quantité de matériaux, des endroits où il faut aller chercher l’amiante, de la durée du chantier, de la procédure de gestion des déchets et des mesures nécessaires pour protéger les lieux et les personnes pendant le chantier.
En général, le désamiantage d’un mur extérieur en fibrociment coûte entre 20 et 40 €/m2, tandis que pour une dalle de lino, il peut atteindre 150 €/m2. Le coût total des travaux complets varie entre 3 200 et 7 200 € en moyenne.
Sans oublier qu’à ces prix là il faudra ajouter les travaux d’isolations afin de remplacer l’amiante par d’autres matériaux. On trouve des matériaux plus abordable et plus isolant que l’amiante sur le marché.
Afin de conserver au maximum ces propriétés dans le domaine de la construction tout en limitant les risques encourus pour la santé, on peut envisager de remplacer l’amiante par divers matériaux, à savoir la cellulose qui est la molécule organique la plus courante dans la nature, présente dans la paroi cellulaire de nombreuses plantes et arbres. Les fibres de cellulose sont donc une option de substitution pour l’amiante.
En plus de cela, il existe des fibres minérales artificielles, telles que la laine de verre. Il prend souvent la forme d’un gros matelas composé de fibres entremêlées qui emprisonnent l’air.
Egalement, la laine de roche qui est produite par un processus de fusion et de fibrage, mais à partir de basalte, une roche volcanique.
Les fibres céramiques réfractaires sont un autre type de matériau de substitution.
Au fil du temps, l’industrie a développé divers matériaux de substitution pour remplacer l’amiante tout en conservant autant que possible ses propriétés.
Pour conclure, le désamiantage est un processus plutôt long, minutieux, un peu cher mais très important pour la santé. Ces travaux permettront aux ménages de se sentir en sécurité vis-à-vis de leur santé et de ne craindre aucun risque lié aux dangers de l’amiante. Il existe d’autres matériaux beaucoup plus isolants et plus accessibles sur le marché. Les ménages peuvent percevoir des aides pour le désamiantage et aussi pour refaire leurs isolations, ce qui leur permettrait de réduire les frais des travaux.
Pour toute demande de travaux de désamiantage, contactez DSD Rénov !